Rythmes scolaires : Une réforme qui en annonce d’autres et qu’il faut combattre

Publié le par sdencgt35

Le jeudi 5 décembre les organisations CGT, FO et SUD-Solidaires de l’éducation et de la Fonction Publique Territoriale appellent les personnels du premier degré et les agents territoriaux à une nouvelle journée de grève pour la suspension du décret Peillon sur les « rythmes scolaires ».

La CGT Educ’action se prononce pour l’abrogation du décret.


Cette réforme imposée contre l’avis des personnels, des agents territoriaux et des parents s’applique dans de nombreuses communes depuis la rentrée de septembre. Cette application a révélé au grand jour ce que les organisations syndicales dénoncent depuis des mois : elle n’améliore en rien les conditions d’apprentissage des enfants, désorganise les journées et les activités, complique la vie des familles, alourdit la charge de travail des personnels, elle est inégalitaire d’une commune à l’autre et transfère des compétences d’éducation à des communes et à des personnels qui n’ont pas les moyens de les assurer.

 

Cette réforme nous concerne tous. D’abord pour beaucoup d’entre nous en tant que parents, mais aussi en tant qu’enseignants et personnels de l’éducation dans les collèges et les lycées. Elle n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans la continuité des « réformes » déjà réalisées au collège et au lycée. Elle s’articule avec les projets à venir du gouvernement : il a déjà annoncé une « réforme des rythmes » dans le second degré sur le modèle de celle du premier degré.

 

Dans tout l’enseignement, pour répondre aux exigences de réduction des coûts et de suppressions de postes, pour correspondre aux demandes de plus en plus insistantes dupatronat d’adapter l’Éducation nationale aux besoins des entreprises, ce gouvernement, comme les précédents, s’attaque à tout ce qui coûte cher en postes, en temps de formation, en équipement. Il veut trier plus vite les élèves, réduire les heures d’enseignement, déléguer aux communes, au privé ou même directement aux entreprises des pans entiers de la formation : c’est le sens des projets de « rénovation du collège » avec approfondissement de la logique du « socle commun », des modifications en LP (avec le projet de plus de contrôle continu pour les CAP et BEP, le « tout CCF » en Bac Pro et l’augmentation de la part de l’apprentissage), ou de la diminution du nombre d’établissements en éducation prioritaire…

 

Il vient d’ouvrir un « chantier de discussion sur les métiers de l’éducation » dans lequel à l’évidence il compte faire avancer une profonde remise en cause du statut des enseignants et des établissements : décentralisation, autonomie toujours accrue des établissements et de leurs chefs, salaires au mérite, annualisation, bivalence… Voilà quels sont les « chantiers » du gouvernement, ceux que lui réclament la Cour des comptes et le MEDEF.

 

Il faut mettre un coup d’arrêt à ces réformes qui s’enchaînent et démantèlent l’Education Nationale. La mobilisation sur les rythmes scolaires est un premier pas dans ce sens.

 

Le 5 décembre nous devons soutenir les collègues du premier degré et les agents territoriaux qui seront en grève. !

La CGT Educ’action a déposé un préavis de grève couvrant l’ensemble des personnels du 1er et du 2nd degré pour le 5 décembre.

 

Publié dans 1er Degré

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